Échec gouvernemental prévisible

En janvier 2016, le ministère de la Culture a annoncé lancer la création d’un nouveau clavier français devant permettre d’avoir un accès facile à des symboles manquants en français, tel que le É, les «» ou encore œ et æ. C’est à l’AFNOR qu’a été donné cette tâche. Je n’aime pas faire des prévisions, sauf quand je suis sûr de mon coup. Et je prévois un échec.

Je viens déjà de les taper sans difficulté particulière, mais j’ai effectivement un layout particulier, que certains ont tenté de normaliser auprès de l’AFNOR : le bépo. Déjà en préambule, je me demande bien pourquoi le ministère de la culture voudrait refaire ce qui existe déjà. Et puis pour être honnête, je suis libéral, je considère que l’État ferait mieux de laisser au privé ce pour quoi il n’est pas indispensable. Mais avant tout, voyons les échecs gouvernementaux précédants.

France.

Comme j’en parlais hier, nous avons déjà eu 2 tentatives qui se sont soldées par des échecs : le ZHJAY de la commission Albert Navarre en 1907, et le clavier « Marsan » (1973-1976). Jamais 2 sans 3…

En général, on admet que le QWERTY et l’AZERTY étaient déjà très utilisés, et que les utilisateurs aient préféré l’existant plutôt que de tenter une nouvelle disposition de touches, ce qui explique l’échec de ZHJAY. Je ne suis pas très sûr que ce soit la seule explication, et j’ai pas la force d’aller chercher à la BNF des archives des journaux de l’époque pour étudier la chose.

L’échec du clavier Marsan est bien pire. Le clavier a été normalisé par l’AFNOR au début des années 80. En toute logique, lorsque Thomson a développé « l’ordinateur national » peu de temps après (Thomson, a cette période, appartenait d’ailleurs à l’État Français), celui-ci était doté du clavier national dont le financement était le fait du ministère de l’industrie, n’est-ce pas ?

Thomsino MO5

Ah, en fait non, c’est un clavier AZERTY avec des touches caoutchouteuses au touché dégueulasse… Donc je résume, en 1973 on finance des recherches, en 1984, on les aura oublié ? Autant dire que Claude Marsan aura travaillé pour des prunes justifier son salaire. Sauf que son travail était réellement intéressant…

D’ailleurs le micro-ordinateur Thomson se vendra mal… Ce n’est pas grave, Laurent Fabius aura la solution : le plan « Informatique Pour Tous » (IPT), généralement considéré comme un échec car visant à faire acheter les écoles et collectivités locales du matériel Thomson. Si ce n’est que j’ai un peu bénéficié du plan, et que si j’avais eu un clavier Marsan au lieu de ces horribles touches caoutchouteuses, j’aurais été bien content. Encore que, l’on aurait pu rajouter la volonté d’imposer le clavier national contre la volonté de ses utilisateurs comme une des raisons de l’échec du plan…

Il a donc déjà été mené dans l’État Français à deux fois des études pour des claviers optimisés qui sont passées à la poubelle, pourquoi cela n’en serait-il pas de même ?

Mais voyons ce qui a été fait ailleurs.

Portugal

Le clavier HCESAR a été imposé comme le clavier national par Salazar en 1937 par décret. Toute l’adminstration en sera équipé, et une bonne partie du privé.

hcesar

Je ne vois pas l’innovation de la disposition des touches, je vois même une régression avec des symboles manquants (le point d’exclamation s’écrivant Apostrophe-Backspace-Point)…

Après la révolution des Œillets, le standard tombera en désuétude et sera remplacé par un QWERTY adapté au portugais.

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S’il faut une dictature pour imposer une dispositon de touches, je pense qu’il est plus sain de ne pas se lancer dans l’aventure, mais voyons ailleurs.

Bulgarie.

La langue bulgare s’écrit en cyrillique. Un clavier a été proposé et normalisé il y a fort longtemps, la norme a été révisé plusieurs fois entre temps :

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Ce clavier est « dvorak » : les voyelles sont à gauche, les consonnes à droite, avec les lettres les plus utilisés sur la rangée du milieu. Formidable !

Effectivement, les machines à écrire bulgares reprennent souvent cette disposition. Mais dans les faits, allez dans un magasin d’informatique à Sofia, tous les claviers seront marqués en QWERTY US ! La moitié des claviers étant néanmoins bilingues, avec le double marquage des touches cyrillique / US. Je sais de quoi je parle car j’ai vécu sur place.

Donc, comment s’écrit actuellement le bulgare sur un clavier ? Il existe un standard informel et non normalisé sur base de QWERTY : le claver « phonétique ». Il faut savoir que les bulgares sont amenés régulièrement à travailler avec l’alphabet latin, que ce soit pour coder ou pour écrire des langues étrangères, dont bien sur l’anglais ou le turc (langue également parlée minoritairement dans ce pays). Donc ils doivent connaître aussi le clavier QWERTY… et même quelquefois ils écrivent le bulgare en caractère latins ! Il existe à cet effet une norme informelle par correspondance entre la ressemblance sonore ou visuelle (lorsque le phonétique n’est pas possible) entre les lettres latines et cyrilliques. Ce qui a donné lieu au clavier « phonétique » :

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Sachant qu’il existe également une autre norme visant à utiliser les chiffres 4 et 6 pour les caractères Ч et Ш…

Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure méthode, mais cela facilite l’apprentissage du clavier lorsqu’on a besoin de taper à la fois en cyrillique et en latin.

Et bien sûr, le clavier informel phonétique n’est pas normalisé. Il a été proposé d’en faire une norme officielle, mais pour le moment les bulgares tapent généralement sur un clavier non normalisé, ce qui ne dérange personne sur place… Et l’État continue de mettre à jour sa norme dans son coin. Encore un échec de l’État. Bon, ça a servi sur des machines à écrire et continue d’être utilisé, c’est déjà ça.

Turquie

La langue turque est particulière dans le sens où elle s’écrivait généralement en caractère arabes jusqu’en 1928, puis en latin, dans une série de réformes culturelles menés par Atatürk lors de la création de la Turquie moderne. Aussi, pour écrire en turc, a été proposé le clavier suivant en 1955, également optimisé à la manière de Dvorak (appelé le « clavier F » en turc) :

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Ce clavier a effectivement été adopté par les turcs jusque dans les années 90, ou le « clavier Q » (QWERTY turc) a pris de l’importance :

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Aujourd’hui les 2 claviers co-existent en Turquie…

On peut donc bien parler d’une réussite d’un clavier proposé par une institution étatique (ici, l’équivalent de l’académie française pour la langue turque), mais ceci s’est fait par le biais d’un changement fondamental d’alphabet en turquie !

 

Revenons à nos moutons. Le scénario le plus probable pour ce clavier est que l’AFNOR mette quelques uns de ses brillants ingénieurs étudier le sujet. Reprendre le BÉPO n’étant pas envisageable, car le but est bien de créer le clavier, pas de prendre ce qui existe… Que feront ces ingénieurs ? A peu près le même genre de recherches que ce que j’ai fait, j’ai même de fortes chances d’y être lu au cours de ces recherches. (ou pas, je dois arriver trop tard).

Peut-être proposeront-ils un clavier physique différent à la manière du clavier Marsan, peut-être resteront-ils à créer seulement une nouvelle keymap. Puis ils iront proposer un layout optimisé selon certains principes (Dvorak, Colemak, Workman, ou AdNW, j’en reparlerai), et en débatteront longuement. Enfin, après quelques dizaines d’années-hommes la norme sera prête, et un document sera rendu. Sauf si le projet est abandonné entre temps, comme cela arrive aussi dans le privé, mais ne soyons pas médisants a ce point.

Était-ce utile de payer autant de personnes pour de telles recherches ? Le clavier alternatif remportant actuellement le plus de succès, le colemak, est l’œuvre d’un homme isolé, qui sur son CV est employé comme développeur web full stack en Irlande… Le dvorak-fr de Francis Leboutte est également l’œuvre d’un seul homme. Comme le workman, le norman, etc… Et ce blog est justement là pour parler de mes recherches à moi tout seul d’un clavier ergonomique. Être payé pour ça serait du domaine du rêve pour moi, je ne suis même pas sûr que le sujet soit très monétisable (ou que ce soit rentable de mettre des publicités sur ce blog si vous préférez). Notez que je ne suis pas jaloux, juste un libéral qui a des principes.

Revenons à notre norme toute prête et toute chaude, fruits de discussions entre experts de l’AFNOR. Un fois prête, la majorité aura changé (je ne crois pas à une réelection de Hollande en 2017), et le nouveau ministre risque d’abandonner ce nouveau clavier révolutionnaire sous une pile d’autres dossiers. Une nouvelle norme qui dans une quinzaine d’année sera déclassée, comme l’a été le clavier Marsan.

Mais admettons que le nouveau ministre de la culture souhaite promouvoir ce clavier et ne l’abandonne pas. Que peut-il faire ? Dépenser une fortune en spot télévisés ? Cela fonctionnera-t’il ? La résistance au changement est forte… il faudra beaucoup de spots. A mon avis, il dépensera son budget autrement, il a tellement d’autres choses à financer. L’imposer dans les écoles pour des cours de dactylo via le ministère de l’éducation nationale ? Ah oui, ce ne serait pas bête, mais le ministère de l’éducation veux-t’il de ce clavier ? Si oui, comment réagiront les élèves si ont leur impose un clavier différent de celui qu’ils voient ailleurs, et donc qui semble nécessairement plus difficile ? Très probablement mal, connaissant les élèves, j’en ai été un avant eux… Et encore faut-il qu’on arrive jusque là.

Bref, je ne vois pas comment cela peut bien se passer. En attendant, je retourne à mes études personnelles, je n’ai pas besoin de l’État.

Revue de net des claviers

Pour trouver le clavier idéal, 2 solutions s’offrent à moi : un brainstorming, ou faire confiance à internet. De nombreux esprits brillants auront probablement avant moi tenté de chercher le clavier idéal et partagé le fruit de leur découvertes avant moi, n’est-ce pas ?

Alors voici en vrac et par ordre chronologique quelques clavier originaux ou que j’estime d’importance. N’hésitez pas à cliquer sur la machine pour en savoir plus 🙂

Télégraphe de Morse (1840)

Télégraphe de Morse

L’histoire des claviers « électrique » commencera avec le télégraphe électrique. Le plus connu d’entre eux, et le gros succès commercial sera le télégraphe de Morse et son « code » permettant de transmettre du texte sur un câble électrique.

Télégraphe de Hugues (1854)

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Le premier télégraphe avec un clavier par lettre et impression automatique : plus besoin pour l’opérateur de connaître le code. Notez que le clavier semble inspiré d’un clavier d’orgue..

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Machine à écrire de Sholes et Glidden (1873)

Remington Nr1

La première machine à écrire qui aura eu un succès commercial est le fruit de deux imprimeurs Sholes et Glidden qui voulaient alors permettre à tout le monde d’écrire des lettres avec une qualité typographique. Le succès de leur invention sera due en grande partie à Remington à qui le brevet aura été vendu. (gros industriel de l’époque, notamment des machines à coudre et bien sûr, des armes). A quoi ressemble le clavier ?

clavier-remington

Ressemblance frappante avec le clavier de nos ordinateurs… On peut même parler de l’invention du QWERTY. J’y reviendrais, bien sûr !

Une rumeur court quand au fait que les premiers claviers étaient alphabétiques. Mes recherches ne m’ont pas permis de trouver de telles machines ; c’est clairement une certitude que dès le départ la première machine Remington était disposée en QWERTY. Par contre, les gens ne voyaient pas ce qu’ils tapaient, il a fallu attendre les modèles suivants pour que l’impression se fasse derrière le clavier, en non pas sous la machine.

Machine à écrire Blickensderfer (1891).

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Devant le succès de la machine à écrire Remington, d’autres industriels proposeront leur machine. La plus connue étant la machine Blickensderfer et la disposition DHIATENSOR. Un zoom sur le clavier :

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Les 10 lettres les plus courantes en anglais se trouvent sur la même colonne…

Clavier ZHJAY (1907)

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Lorsque Remington a cherché a importer ses machines à écrire en dehors des États-Unis, est apparue la problématique des caractères différents (accentués) selon les langues. Des claviers QWERTY seront proposés dans un premier temps par Remington, puis un clavier national avec les symboles nécessaires de la, ou des langues locales, dérivé du QWERTY sera proposé (les AZERTY français et belges). Très souvent aussi l’administration du pays aura également tenté d’imposer sa propre disposition clavier nationale, avec un succès généralement assez faible. Ainsi en France il y eu la disposition ZHJAY avant la première guerre mondiale, et la victoire de l’AZERTY…

On considère généralement qu’il existait une concurrence entre les diverses disposition jusqu’à la première guerre mondiale, ou le QWERTY aura définitivement vaincu aux Etats-Unis, ainsi que ses dérivés en Europe.

Les gens un peu habitués à chercher une disposition des touches ergonomiques noteront que cette proposition de clavier est bien supérieure à l’AZERTY, mais qu’elle favorise beaucoup les index, surtout le gauche. Cependant, il n’y a là rien d’original quand à la forme du clavier qui, est ce qui nous préoccupe pour le moment.

Clavier sténotype Grandjean (1909)

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Écrire à plus de 225 mots par minutes ? Cela est possible, à condition de revoir complètement la manière d’écrire : au lieu d’entrer les lettres individuelles, on appuye sur toutes les touches utiles en même temps. Touches peu nombreuses, obligeant à simplifier les mots, c’est à dire à en décrire les sons. Et cela se fait en une seul étape : on appuye simultanément sur plusieurs touches. On parle en français de clavier « accord », ou en anglais « stringed » ou « corded ».
On considère généralement que la stenotypie moderne a commencé au début du siècle avec la machine Grandjean.

Un exemple :

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Comptez beaucoup d’entraînement difficile avant de pouvoir vous servir d’une telle machine…

Machine à écrire Perkins « Braille » (1959)

Si le code braille a été conçu en 1825, il fallu attendre 1959 pour enfin disposer d’une machine à écrire en Braille. Rappelons que le code braille  est un alphabet dont chaque lettre est représenté par un bloc de 6 trous. Il suffit donc d’indiquer le code braille de chaque lettre et de percer les trous adéquats.

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La mécanique est donc en principe plus simple que celle de la machine Remington. Une telle machine étant, de conception, « accord » ou « cordé ».

IBM Selectric (1961)

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Jusqu’en 1962 les machine à écrire, mécaniques ou électro-mécaniques fonctionnaient à l’aide de bras-leviers. La première machine à s’affranchir de cette contrainte, fut la machine IBM Selectric qui utilise une « boule ».

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Si jusque là des problèmes mécaniques pouvaient justifier la disposition des touches, pourquoi est-elle toujours restée presque inchangée ?

Clavier « accord » du PARC (1973)

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A la fin des années 60, l’industriel Xerox aura fait fortune avec le photocopieur… mais déjà on devine que dans un futur proche les ordinateurs permettront de diminuer le volume de papier… et les profits de Xerox. Les dirigeants décident d’anticiper ce changement en créant un laboratoire de recherche afin d’imaginer ce que pourrait être l’informatique du futur : le Palo Alto Research Center (PARC). Y a été créé l’interface graphique, et le standard réseau Ethernet, rien qui ça.
Ce qui leur a permit de réaliser la plus grande bétise industrielle de l’histoire de l’informatique : ouvrir les portes du laboratoire a Steve Jobs qui en reprendra les principales idées et lancera le Macintosh qui découle directement des recherches du PARC.

Une des idées du PARC sera néanmoins oublié : la souris dispose de 3 boutons (le Mac un seul), et est censée être utilisée avec un clavier « accord » de 5 touches, afin de permettre d’écrire tout en utilisant la souris ! (via des combinaisons de touches).

Clavier Marsan (1973)

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L’échec du ZHJAY étant oublié, les pouvoirs publics français se lancent de nouveau dans la création d’un clavier national plus élaboré que celui hérité des machines à écrire. Ce sera Claude Marsan qui aura la charge de concevoir ce clavier, aidé en cela par Centre National d’Études des Télécommunications et le Ministère de l’Industrie, ainsi que par l’Université de Montréal. Il en ressortira un clavier radicalement différent :

  • 5 rangées de 6 colonnes de caractères, et non les 4 rangées usuelles
  • disposition en V, plus proche de notre physiologie naturelle
  • les nombres sont en accès directs, et ne sont plus partagés avec d’autres caractères
  • il a été tenu compte du fait que l’on frappe plus vite un digramme en allant vers l’intérieur des mains (de l’auriculaire vers le pouce)
  • les pouces sont utilisés pour la touche majuscule et quelques caractères
  • un  petit bâton que l’on pouce de gauche à droite est utilisé pour la touche espace.

Le clavier fera l’objet d’une norme (AFNOR E 55-070), puis sera pour ainsi dire oublié. Encore un échec gouvernemental…

Clavier Maltron dual hand (1976)

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Déjà dans les années 70 se développent des cas de syndrome du canal carpien. Ainsi, en Angleterre Lilian Malt en soufre, et avec l’aide d’un ingénieur (Stephen Hobden) dévelopera un clavier sculpté (ou 3D). Celà se voit mal sur la photo de ce clavier maltron moderne, mais les lettres sont situés dans des creux, diminuant ainsi le déplacement des doigts. De plus, les pouces sont également plus solicités, il est même proposé un layout original, lui aussi plus ergonomique, proposant de mettre la lettre la plus utilisée en anglais (« E ») sur le pouce :

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Aujourd’hui encore, la société continue de produire des claviers spéciaux, ergonomiques (dont celui-ci) ou pour handicapés de façon complètement artisanale : http://www.maltron.com/

Microwriter (1978)

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Machine à écrire accord permettant de prendre des notes de n’importe où… Ancêtre de nos smartphone en quelque sorte. Munie d’un clavier accord (appuis sur plusieurs touches en simultané pour produire un caractère).

Outre l’aspect portable d’un tel clavier, la promesse est celle d’un apprentissage facile (1 heure), et d’une écriture 50% plus rapide que l’écriture manuelle pour l’utilisateur moyen (soit, selon mes calculs, 30 MPM), et jusqu’a 2,5 fois pour les utilisateurs les plus doués (soit 50 MPM). Pas folichon..

Clavier japonais 216 touches (?)

Meanwhile in Japan….

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Il y a beacoup de lettres en japonais… pas sûr que ce clavier soit très pratique…

Clavier NICOLA (1980)

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Une autre solution pour l’entrée des caractères japonais sera proposée par Fujitsu en 1980 : l’utilisation de touches pour accéder à des caractères supplémentaires à la manière de Shift sur le pouce, donc en découpant la barre espace. Ces claviers sont appelés « thumb shift » ou NICOLA. Il se murmure que ceci est toujours courant au Japon. Notez d’ailleurs que celui en photo a des touches windows, il est donc postérieur à 1995.

 

Clavier Space-cadet (1984 ?)

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Un clavier mythique des premières machines LISP.

Clavier Tron (1985)

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Toujours au Japon, apparaissent d’étranges claviers au début des années 80 : les claviers Tron (pour les ordinateur Tron). Difficile de trouver beaucoup d’informations à ce sujet en occident… La logique d’entrée des caractère japonais serait différente du Nicola. Une version moderne du clavier Tron est toujours fabriquée : μTRON.

Maltron single handed (1989)

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Une version à une main du clavier sculpté (3D) pour les handicapés à une main.

Infogrip BAT (1991)

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Un clavier « cordé » (ou « accord »).

Kinesis Advantage (1991)

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Un clone du fameux clavier Maltron dual-hand, fabriqué industriellement cette fois-ci. Et toujours en fabrication, quoi que modernisé, comme le maltron. Une rumeur qui semble vraie raconte qu’un an avant le lancement de ce clavier, la société Kinesis aurait commandé 2 claviers maltron… Il existe cependant quelques différences de formes entre les 2 claviers, et le Kinesis est notamment dépourvu de pavé numérique en son centre. J’y reviendrai en détails 🙂

Twiddler (1991)

twiddler

Une « télécommande » devant permettre de taper facilement à une main grâce à des « accords ». J’ai peur quand je vois le clavier alphabétique…
La version 3 est toujours en vente en 2016, et gère l’USB et le blutooth.

Datahand (1991)

P4J1Y - Datahand - DH200

Le clavier le plus original, mais également une véritable pièce de collection vallant plus cher que le neuf…

Sous chaque doigt se trouve un switch magnéto-optique à très faible force d’activation, mais aussi juste à côté 4 switchs dans les directions Nord, Est, Sud et Ouest. Soit 5 touches par doigt sans bouger grand chose (et 4 ou 5 sur le pouce selon la version). En cordant à l’aide de certaines touches du pouce, il était possible d’émuler le clavier entier. Fort bien pensé. Fort cher… quand il était encore commercialisé (1200 USD). Beacoup d’utilisateurs ont gagné en vitesse de frappe avec ce clavier.  J’y reviendrai en détails 🙂

Microsoft Natural Keyboard (1994)

Microsoft Natural Keyboard

Un premier pas vers un peu plus d’ergonomie : le clavier est splité et en très légère forme de V. La grande majorité des utilisateurs aura detesté. En réalité, pour apprécier ce clavier, il faut simplement savoir frapper à l’aveugle…

Happy Hacking Keyboard (1996)

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Un clavier miniature, avec peu de touches… on accède aux autres touches par des combinaisons de touches. Aujourd’hui, chez les fans de clavier, ce serait simplement un clavier « 60% ». Si ce modèle a été arrêté, il est toujours possible de trouver des claviers 60%, dont la série actuelle de Happy Hacking… C’est cher, mais c’est du switch Topre.

Datadesk Smartboard (1997)

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Prenez le Microsoft Natural Keyboard vu précédemment, mais avec une disposition non pas décalée comme on a l’habitude de voir, mais orthogonale… Le clavier n’est malheureusement plus commercialisé.

Kinesis Freestyle (1997 ?)

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Une série de clavier splittés que vous pouvez disposer avec plus de choix que le clavier Microsoft, y compris a la verticale si cela vous amuse… et toujours commercialisé. Son concurrent : le goldtouch.

 

Matias half keyboard (2001)

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Après avoir clairement étudié le sujet de la frappe à une main, Edgar Matias a commercialisé son idée : le clavier QWERTY à une main. Comment obtenir les touches manquantes ? Il suffit de frapper la symétrique de la touche désirée, en maintenant la touche espace appuyée. C’est donc un clavier à une main partiellement cordé. En effet, et c’est le sujet des études de Matias, quand on connait déjà la frappe en QWERTY à l’aveugle, on apprends fort vite, et on profite de son apprentissage passé avec un tel clavier.

C’est donc une solution élégante pour taper au clavier tout en gardant la main sur la souris. Et c’est toujours en vente, pour celui qui aura 595 dollars pour un clavier miniature. Pour être honnête, à ce prix, je peux le construire moi-même.

Claviers flexibles en silicone (2001)

Clavier flexible en silicone

Il arrive que les industriels chinois sortent des produits originaux… J’ai pu tester un de ces claviers en 2001 : le toucher est horrible : il faut appuyer très fort sur la touche / le plastique flexible ! Donc à quoi bon ?

Le produit est encore trouvable aujourd’hui si on cherche un peu, et c’est pas bien cher, mais toujours trop cher pour ce que c’est si cela n’a pas évolué.

Typematrix 2020 (2001)

Typematrix 2020 et 2030

Un clavier compact orthogonal à touches ciseaux (en haut). Quelques années plus tard sortira le 2030 (en bas), toujours commercialisé.

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Outre sa disposition peu ordinaire, le typematrix est décliné en blank (sans marquage), QWERTY, DVORAK et BÉPO et propose des skins, qui permettent de recouvrir le clavier et donc changer le marquage des couches. Ces skins sont disponibles dans de nombreuses versions.

Frogpad (2002)

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Au départ le frogpad était un clavier à une main partiellement cordé qui devait permettre aux handicapés de frapper à une main. Mais un petit clavier sans fil était aussi une bonne idée pour frapper sur un PDA, aussi le clavier a été rapidemment décliné en version sans fil (bluetooth). Et surtout, de nombreux utilisateurs ont trouvé là moyen de frapper au clavier ET manipuler une souris en même temps.

Le clavier n’est actuellement plus fabriqué, après une tentative de le faire renaître en 2012 qui s’est avéré avoir été montée par un escroc qui avait acquis les droits de ce clavier. Son créateur, Linda Marroquin, serait prêt à relancer la production de l’ancien modèle s’il y avait suffisamment de commandes…

Ceux qui ont pu acheter un tel clavier lorsqu’il était encore commercialisé semblent assez heureux de la chose… et aimeraient bien en trouver des neufs, au cas où le leur lâcherait. Les 50 WPM sont effectivement atteignables avec de l’entrainement.

Orbitouch (2002)

Orbitouch

2 joysticks pour entrer un texte. On peut parler d’un clavier cordé à 2 touches à multiples positions. Le produit est toujours en vente, mais j’ai quand même l’impression que ce clavier plaira plus aux  gens aux fonctions motrices limitées plus qu’à l’utilisateur moyen. D’ailleurs on parle de 30 WPM pour une personne entrainée, ce qui est peu.

Belkin nostromo SpeedPad n50 (2002)

nostromo-n50

Un clavier « gamer », conçu pour la main gauche dans les FPS. 10 touches, une molette, et une manette directionnelle.
Il y a 3 LEDs et un logiciel de réglages permettant d’avoir accès à davantage de touches.

Clavier gauche gamer (2004)

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D’autres constructeurs feront des propositions de claviers gamer reprenant seulement une partie du clavier, pour certains peu originaux, pour d’autres  des claviers circulaires avec un accès facile aux touches numérique utilisées pour le choix des armes.

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Cela est sans doute pratique pour des FPS, mais pas adapté du tout pour la dactylograhie.

Ergodex (2004)Ergodex

Une série de touches que vous pouvez disposer comme vous l’entendez. Ne forme pas un clavier complet, donc l’intérêt est limité.

Alphagrip (2004)

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Un mix entre un joypad et un clavier. N’est plus commercialisé depuis des années, mais le site viens d’être completé d’une petite note disant que l’alphagrip n’est pas mort. J’y reviendrai en détails 🙂

Claviers Art Lebedev (2006)

Un clavier dont le cabochon est constitiué par un écran OLED de 48×48 pixels… Cela permet de nombreuse personnalisations.

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On a cru à un vaporware en 2006, mais le clavier sera bien livré en 2008. C’est cher et (toujours) fabriqué en petite série.

Clavier Virtuel Laser Celluon (2007)

Clavier virtuel laserLe clavier était vendu comme un clavier compact pour aller avec votre PDA. J’ose imaginer que le clavier virtuel de nos écrans tactiles est pas pire… Difficile de trouver des témoignages d’utilisateurs.

Datamancer Diviner (2008)

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Si votre clavier ne ressemblait pas assez à une machine à écrire de l’ère victorienne, pas de souci, un petit artisan vous proposera le clavier qu’il vous fallait : https://datamancer.com/product/the-diviner-keyboard/

Truly Ergonomic Keyboard (2009)

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Notez la forte symétrie du clavier en légère forme de V, et la disposition des touches en « pattes d’ours ». Toujours commercialisé.

Ergodox (2012)

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L’éléctronique d’un clavier n’a rien de très compliqué ; et en 2009 la carte de développement rapide teensy propose un programme d’exemple d’un mini-clavier USB… ce qui a encouragé certains internautes à recréer des claviers.

Le plus gros succès sera l’ergodox, un clavier orthogonal splité dont les plans auront été proposés sur internet, et qui sera plus tard vendu en kits, et même assemblé industriellement, malgré ses défauts bien connus. C’est l’ergodox. J’y reviendrai en détails 🙂

Manuform (2013)

Un clavier artisanal 3D qui vous promet que contrairement à l’ergodox, 6 touches sont accessibles à chaque pouce. Enfin, qui promet surtout que son créateur aime taper dessus, mais qu’il a des auriculaires fort courts, pour le reste il donne les plans.

manuform

La coque en plastique, en impression par shapeways coûte à elle seule environ 300 dollars…

Esrille NISSE (2014)

esrilleUn clavier fabriqué artisanalement venant du Japon. 520 USD pour la version 17.5 mm d’espacement entre les touches. Car au Japon, les mains sont petites, et il est commun d’avoir des touches plus rapprochés que le standard de 19.05 mm (3/4 de pouces) en occident.

Pas disponible à la vente en Europe, mais aux USA, le clavier n’ayant pas la certification CE. On se demande bien ce qui peut être dangereux quand on sait qu’un clavier n’est jamais qu’un micro-contrôleur (ici un PIC), quelques switchs (ici du Cherry MX au choix), des cabochons et un boitier, bref, rien de bien compliqué… mais la certification CE n’est jamais qu’une forme de protectionnisme…

Comme pour l’ergodox en occident, il semblerait que plusieurs japonais aient recréé leurs propres claviers, avec des design qui ressemblent un peu à cet Esrille ou aux claviers Tron. Difficile de trouver des informations quand on ne parle pas japonais…

Planck (2014)

Autre clavier intéressant parmis les projets issu des communautés geekhack ou deskthority, le clavier Planck, disponible à la vente en kit. Il s’agit d’un clavier ortholinéaire de 47 ou 48 touches selon la manière dont il sera assemblé.

Planck

L’intérêt du Planck réside non pas dans sa taille peu commune, mais dans le logiciel qui le propulse : QMK. Grâce à QMK, on peu facilement customiser le clavier et mettre les raccourcis claviers que l’on souhaite, et cela à plusieurs « layers » sur le clavier. Voilà qui résouds le problème du manque de touches si on peut « corder » comme on le souhaite. Avec aussi peu de touches, le problème des touches inaccessibles n’existe plus. Émuler un clavier stenotype ? C’est possible également ! Écrire des codes unicodes ? C’est possible ! (sous condition). La version actuelle du planck permet même de jouer quelques notes de musiques grâce à un haut-parleur intégré.

Et en plus QMK est assez générique, il fonctionne également sur l’ergodox et vous pourrez l’adapter pour le manuform (qui utilise TMK, dont QMK est le fork).

Keymouse (prototype) (2015)

Keymouse

Un mélange entre un clavier splitté et une souris. Sera-t’il un jour disponible à la vente ?

Combimouse (prototype) (2015)

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Même remarque que le clavier précédent… A vous de voir ce que vous préférez.

Keyboard.io Model 01 (2015)

Keyaboard.io - Model 01

Les premiers modèles devraient, après une longue attente, être livrés entre Noël et Nouvel An.

 

Je pense avoir fait le tour, mais si vous voyez un clavier original que j’aurais oublié…

Ce que je reproche au Typematrix en BÉPO

Clavier qui fait mal aux doigts. Si tu as 100 dollars a perdre..Avant de parler de nouveautés, faisons déjà un état des lieux. Qu’est ce que je reproche donc a ce fameux Typematrix BÉPO ?

D’abord, comme toute problématique clavier usuelle, il faut séparer le clavier physique, et la disposition des caractères.

Sur le clavier physique

Je n’ai jamais été frustré par le fait que les touches du clavier étaient décalées ; enfin pas dans les 10 dernières années. Ça me semblait bizarre, mais enfin mes doigts y étaient habitués. Alors c’est un peu étrange de prendre un clavier avec des touches orthogonales. J’ai lu des témoignages de gens qui disaient frapper au milieu des touches à cause de ce décalage : ce clavier sera pour eux ! Les raisons de ce choix était que d’une part c’était alors le seul clavier physique qui proposait un marquage «bépo » et d’autre part, je me suis dit que tant qu’à apprendre la dactylo, pour éviter de confondre les deux claviers, ça aidera d’avoir des formes physiques différentes.

Mais ce que ne ne comprends pas, c’est pourquoi ne pas avoir aussi décalé les colonnes du clavier en fonction de la longueur différente de chaque doigt ? En l’état, j’ai l’impression de frapper sur un clavier compact de PC portable (le typematrix en fait la taille) qui aurait un vilain défaut : le toucher des touches !

Car quel est le con qui a décidé de faire des touches aussi dures ? Je n’ai pas (encore) mesuré la force d’activation, mais de tous les claviers « chicklets » que je connaisse, c’est le plus dur ! C’est vrai que j’ai commencé l’informatique sur des claviers « buckling spring » IBM qui ont la réputation d’être durs (et du coup, ça ne me déplaisait pas… au début), mais au moins quand la touche s’active, on ne cogne pas directement, et fortement, le bout de ses doigts sur le bureau ! Le toucher est tout simplement une horreur qui fait mal aux doigts ! Je veux bien taper sur des chicklets, mais pas ceux-là !

Quand je regarde mes doigts, j’ai l’impression que les mains sont exactement symétriques. Pourquoi alors la main droite se retrouve-t’elle en charge de 5 colonnes de touches, mais la main gauche de 6 colonnes de touches ? Certes, la réponse simple est que c’est pareil sur un clavier classique, mais justement : pourquoi refaire la même erreur ? Et qui donc a collé la touche « W » si loin ?? Tu veux te faire mal aux doigts (et l’auriculaire droit en particulier) ? Essayes de taper un texte en anglais là dessus !

La keymap BÉPO, en particulier sur le Typematrix

Je pourrais, et le ferai sans doute, assez longuement du BÉPO, mais en l’occurence le BÉPO est malpratique pour deux choses importantes à mes yeux : taper en anglais (essayez donc de frapper le digramme WH pour voir, ou le trigramme YOU !), et taper du code informatique. La réponse classique est alors : on s’en fout, c’est pas le but de BÉPO ! Soit, mais quand on sait que la grosse majorité des gens qui essaient une keymap alternative sont informaticiens et susceptibles de taper énormément en anglais…

Ces deux points ne sont sans doute pas pires que sur un clavier AZERTY, quoi que… mais vu le décallage dont soufre le W sur le typematrix, c’est combo ! C’est bien simple : si vous passez plus de 30% de votre temps à taper en anglais là dessus, c’est que vous êtes maso !

Enfin, quand je tape en BÉPO, il me manque quelque chose : les roulements ! En tant que dispositon « Dvorak », le but de BÉPO est de viser une bien meilleure alternance des mains (sachant que le Qwerty semble optimisé pour éviter l’alternance des mains), mais …. ce que j’aimais bien en AZERTY c’était justement quand les lettres s’enchainaient naturellement de la même main.

Pour ce qui est de l’anglais, il faut savoir que les langues sont proches, et qu’il suffit d’y penser pour avoir quelque chose de correct à ce sujet. De nombreux « forks » du BÉPO proposent ainsi d’améliorer l’anglais sans rien perdre au français, voire en l’améliorant également : Béop, Béopy, Bépow, etc…

arensitoPour ce qui est du code informatique, je n’ai vu de keymap réellement intelligente qu’avec l’utilisation intensive d’une touche « Alt Gr », pour les caractères spéciaux et les nombres. Le fameux ARENSITO comme pionnier… Mais dans ce cas, comment obtenir les accents et autre caractères spéciaux de la langue française ? Et y a t’il une solution intelligente pour les roulements ? Nous verons cela demain !

J’en ai marre !

jazz_jackrabbitMa vie numérique aura été en permanence faite de frustrations : d’abord, je n’arrive pas a retrouver avec un clavier sur mon 386 les sensations que j’avais avec un joypad sur la NES. Quand j’ai eu un joystick, ce n’était pas mieux, et à l’époque il n’y avait pas de joypad pour PC. D’ailleurs quand j’ai enfin eu un joypad, je me suis demandé si Jazz Jackrabbit n’était pas tout aussi jouable au clavier ! Et pour Doom, c’était clair : c’était mieux au clavier !

De plus à l’époque, je commençais à être frustré de ma vitesse de frappe lente au clavier. J’ai longtemps frappé à 1 doigt (je ne connaissais pas le clavier au début…), puis à 2 doigts, puis j’ai essayé d’utiliser d’autres doigts tout en regardant le clavier… Pour en arriver petit à petit à une technique de frappe… anarchique !

Anarchique, car je ne sais pas ce que je fais : je frappe avec mes 10 doigts (en privilégiant les index, les fameux 2 doigts du début) un peu n’importe comment, et j’arrive à peu près à frapper juste … 9 fois sur 10. Je suis le roi du BACKSPACE en AZERTY, mais au moins je frappe sans regarder mes doigts et vite, ou presque. Je viens de mesurer : je fais du 60 mpm ou plus sans corriger mes fautes, mais seulement 45 en les corrigeant !

Et encore, je crois avoir régressé en vitesse de frappe depuis que je me suis mis en tête d’apprendre à frapper proprement ! J’ai pour ce faire choisi la difficulté et utilisé une autre keymap, le BÉPO, et un clavier orthogonal « ergonomique » de chez Typematrix. Et surtout, je tape avec des keymaps différentes selon l’ordinateur, ce qui complique vraiment beaucoup les choses !

Arme de procrastination massive !C’est une réussite : si je dois taper un long texte sur ce clavier, je procrastine beaucoup ! Il faut dire que je viens de mesurer ne taper qu’a environ 30 mpm là dessus, ce qui ne m’étonne guère : j’utilise à peine moins BACKSPACE en BÉPO, mais en plus je mets plus de temps, et je déteste frapper en BÉPO ! A moins que je ne déteste frapper sur les touches de ce Typematrix ?

Comment arriver à taper convenablement en mode dactylo, genre à 50 mpm, et avec moins de 2% de corrections, et cela en tout confort ? Ce sera ma mission pour ces prochains jours !

Je vais devoir changer mon clavier, je le sais déjà. Je vais donc m’interroger sur le clavier physique idéal, et probablement ensuite sur la keymap idéale. Ce sera tout l’objet des prochains articles de ce blog !

Le type qui trouve ça agréable d’écrire en anglais sur un Typematrix en BÉPO mérite la pendaison ! Oui, je sais, il paraît que ce clavier est optimisé pour le Français, mais faut pas déconner quand même : il y a suffisamment de similarités entre les deux langues pour avoir un clavier français qui restera bon pour l’anglais !

Texte tapé sur un Typematrix BÉPO en clavier BÉPO.

Premier article

Bonjour tout le monde,

Encore un nouveau blog, et voici donc son et mon premier article ! Pourquoi ce blog ? Je viens d’y répondre par la : http://www.qeyboard.fr/a-propos-de-ce-blog/

De quoi je vais parler ici ?

D’abord, de mes progrès et ajustement pour essayer de taper sans utiliser BACKSPACE tous les 3 caractères, et à vitesse raisonnable. Ce qui inclus la recherche de la keymap idéale, et du clavier idéal… Je vais donc parler aussi de keymaps et de claviers… mais aussi d’autres périphériques : souris, trackball, joystick, joypads et autres étrangetés clavier…

Pour être honnête, l’idée de ce blog a germé début décembre 2016, mais je vais anti-dater quelques articles correspondant donc à l’avancée de mes progrès ces dernières semaines 🙂

Allez, c’est parti !

Texte tapé sur un Typematrix BÉPO en clavier BÉPO.